La maternité et mon accouchement


Que préparer avant la naissance ?
Il faut impérativement aménager la chambre de votre bébé, accomplir une série de démarches administratives, prévoir si besoin un milieu d’accueil pour votre enfant, avoir préparé la valise de maternité pour le bébé et vous-même et disposer d’un peu de matériel de puériculture. A cet effet, voici une liste non exhaustive : le couffin, le landau, la table à langer, le relax, le lit-cage, la poussette, le lit de voyage, la chaise haute, le siège auto, le tapis antidérapant pour le bain, le matelas pour le lit, le petit matériel de sécurité….
Vous pouvez bien sûr répertorier certaines choses sur une liste de naissance !

Enfin, si vous avez des chiens chez vous, gardez le petit bonnet de naissance de votre bébé et faites le sentir à votre chien pour lui faire comprendre que cette odeur va lui être familière.

Quand me rendre à l’hôpital ?
Les différents signes ci-dessous annoncent en général le début du travail. Il est alors temps pour vous de vous rendre à la maternité.

> La perte des eaux
Elle peut annoncer l’accouchement. Mais généralement, elle intervient pour 80% des femmes alors que le travail a déjà commencé. En revanche, si vous constatez que vous perdez les eaux, il est temps de vous rendre à la maternité. En effet, bébé n’est plus en milieu stérile, il est temps qu’il pointe le bout de son nez. A noter : la rupture de la poche des eaux n’est pas toujours spectaculaire. Chez certaines femmes, elle est à peine visible et s’apparente plus à de simples pertes vaginales (pertes d’urine ou pertes blanches). Si la date de votre accouchement approche, soyez très attentive à votre corps et surveillez de près toute perte, aussi petite soit-elle.

> La perte du bouchon muqueux
Elle peut, elle aussi, annoncer un accouchement imminent. En effet, elle est le signe que le col commence à s’ouvrir. Généralement, l’accouchement a lieu dans les 48h qui suivent la perte du bouchon muqueux. Néanmoins, certaines femmes commencent à perdre leur bouchon muqueux plusieurs semaines avant la date prévue de l’accouchement. Dans ce cas, n’hésitez pas à consulter votre gynécologue*.

> Les contractions*
Comme toutes les futures mamans sur le point d’accoucher, votre 9ème mois de grossesse sera sûrement «hanté» par ces questions… Rassurez-vous : les contractions* de début de travail, qui correspondent à la dilatation du col de l’utérus*, sont assez aisément identifiables.

Le principal élément qui vous mettra la puce à l’oreille est la régularité de vos contractions. En effet, si celles-ci reviennent de manière régulière, le travail a peut-être déjà commencé.

Second élément à prendre en considération : la douleur ressentie. La première contraction de début de travail est généralement plus douloureuse que celles que vous aviez l’habitude d’avoir. Celles qui suivront seront très intenses et de plus en plus longues. Pour les soulager, n’hésitez pas à utiliser les méthodes de respiration apprises lors des cours de préparation à l’accouchement.

Dernier signe distinctif des contractions de travail : le temps de repos entre chaque contraction est de plus en plus court. Jusqu’à présent, les contractions ressenties étaient irrégulières. Les contractions de travail sont, quant à elles, de plus en plus rapprochées. Elles ont généralement lieu toutes les cinq ou dix minutes.

Quels documents emporter pour mon admission à l’hôpital ?
Les admissions s’effectuent tous les jours, 24h/24, par le service des urgences.
N’oubliez pas de vous munir des documents suivants:
– votre carte d’identité de la maman, voire celle de votre compagnon/mari ;
– votre livret de mariage (si vous êtes mariée) ;
– votre carnet de mutuelle;
– si vous êtes mineure : l’autorisation de vos parents (ou de votre responsable légal) pour effectuer la péridurale* si vous la désirez.
Les formalités administratives pourront bien évidemment être accomplies plus tard par l’un de vos proches, si nécessaire. Faites attention au choix de votre chambre (individuelle ou commune), les différences financières sont énormes ! N’hésitez pas à vous rendre sur les lieux et poser toutes vos questions !

Que mettre dans ma valise ?
Voici la base pour vous, Mesdames :
– articles de toilette ;
– serviettes et des gants de toilette ;
– miroir ;
– chemises de nuit ;
– paire de pantoufles ;
– slips ;
– bandes hygiéniques.

Si vous souhaitez allaiter, n’oubliez pas d’emporter:
– compresses d’allaitement ;
– soutien-gorge d’allaitement ;
– crème contre les crevasses.
L’hôpital peut vous fournir (moyennant payement) des slips jetables, des couches pour bébés, des compresses d’allaitement, des bandes hygiéniques…

Pour bébé, munissez-vous de :
– brassière, chemisette en coton ;
– nid d’ange ou petit manteau ;
– chaussons ou chaussettes ;
– pyjama ;
– grenouillère ;
– bonnet ;
– quelques bavoirs ;
– essuies de bains.
Les vêtements que vous mettrez à votre bébé à sa naissance doivent être lavés, repassés et se trouver dans un petit sac à part de votre valise !

Allaiter ou pas ?
Les jeunes femmes enceintes doivent être bien informées avant de choisir ce qu’elles désirent : allaiter ou non. C’est un choix libre s’il est bien fondé sur des connaissances acquises mais aussi s’il tient compte de son propre ressenti et désir : une jeune femme qui malgré sa réticence à allaiter va vouloir le faire pour des raisons «intellectuelles» (ce sera meilleur pour mon bébé) a toutes les chances de rencontrer beaucoup de difficultés, et d’échouer.

Voici les idées généralement invoquées «pour» l’allaitement :
– le lait maternel est très riche ;
– le colostrum est riche en anticorps ;
– ça ne revient pas cher ;
– on n’a pas besoin de matériel ;
– on peut allaiter à la demande ;
– il y a plus de contact entre mère et enfant ;
– sensation sublime pour la mère de percevoir la bouche du bébé qui tète après sa naissance ;
– c’est pratique ;
– intimité avec le bébé, dans le calme ;
– c’est très bénéfique pour le bébé.

Allaiter ne présente toutefois pas que des avantages :
– il vous faudra témoigner d’une grande disponibilité (surtout durant les premières semaines pendant lesquelles vous nourrirez bébé au gré de ses demandes) et de persévérance au début (les montées de lait peuvent être irrégulières, autant au niveau des quantités que des horaires). Vos nuits seront donc « chahutées », la fatigue s’installera très vite ;
– vous ressentirez une sensibilité au niveau des seins et aurez peut-être des crevasses (gerçures des seins qui rendent les tétées douloureuses. Elles peuvent être causées par des tétées trop longues ou encore un enfant qui étire le mamelon ou ne prend pas toute l’aréole dans sa bouche ou la répétition d’une même position d’allaitement) ;
– un engorgement peut avoir lieu (si on limite les tétées, la durée, la fréquence, si on saute des tétées). Cet engorgement comprime les canaux lactifères et empêche le lait de s’écouler. Le sein se remplit rapidement et devient gonflé, lourd et sensible;
– vous connaîtrez parfois des fuites de lait (heureusement, il existe aujourd’hui des coupelles et des protections en coton pour pallier l’écoulement des mamelons).
– enfin, contrairement à une idée reçue, allaiter n’empêche pas l’ovulation. Si vous ne voulez pas risquer d’être enceinte tout de suite, pensez à prévoir un moyen de contraception*.

Celles qui font l’objet d’une contre-indication vivront avec frustration le fait de ne pouvoir donner leur propre lait à leur enfant. Il faut toutefois dédramatiser et déculpabiliser, car on a quand même vu beaucoup de bébés être capables de grandir en tétant des biberons…

En effet, les préparations lactées satisfont aux besoins nutritionnels de base des bébés. Par ailleurs, une variété de préparations lactées est offerte sur le marché afin de répondre aux besoins changeants du bébé en fonction de son âge, aux besoins des bébés prématurés ou de ceux atteints d’allergies.

L’un des principaux avantages du biberon est que vous n’êtes pas la seule personne de qui dépend bébé pour être nourri. Votre conjoint pourra vous aider dans cette tâche (surtout la nuit !) D’ailleurs, le biberon lui permettra de vivre, tout comme vous, un moment d’intimité avec l’enfant. Vous pourrez également passer le flambeau à un membre de votre entourage afin de vaquer à d’autres tâches, faire une sieste ou sortir de la maison.
De même, nourrir votre enfant au biberon vous permet de savoir exactement la quantité de lait qu’il consomme, ce qui est rassurant.

Enfin, votre bébé peut être nourri au biberon sur une longue période, sans complication. Par exemple, le choix de donner le biberon facilitera votre retour au travail. Il est également possible de le faire si vous allaitez, mais cela exige de l’organisation : prendre des moments à l’écart durant votre journée de travail afin de tirer votre lait et le réfrigérer, préparer des biberons de lait maternel pour la personne qui prend soin de votre enfant durant le jour, etc.

En conclusion, l’allaitement est un choix libre.