La grossesse, la vie affective et la sexualité


Quelle(s) répercussion(s) la grossesse peut-elle avoir sur ma vie sentimentale et intime ?
La grossesse est une étape importante pour un couple. Cela peut avoir des répercussions rapides sur leur vie de couple mais aussi sur leur sexualité.

Tout au long de la grossesse, partagez chaque moment avec le papa, car la grossesse à trois, c’est appréciable. Vous êtes au centre de toutes les attentions et le papa se sent un peu mis de côté. Alors trouvez des idées qui lui permettront de participer pleinement à cette grossesse.

Certes, ce n’est pas lui qui va endurer cette transformation du corps, mais, lui aussi va devoir s’adapter à la nouvelle situation.

Votre amour vous a conduit jusque-là et il va falloir que le partenariat fonctionne le mieux possible pendant cette aventure… et bien après. Son rôle principal pendant ces neufs mois est en effet de vous «couver» pendant que vous «couvez» bébé. Votre relation de couple va trouver ici sa vraie raison d’être.
Dans l’intimité, chez la femme enceinte, il y a plusieurs réalités : certes, il peut toujours y avoir une sexualité érotique, mais apparaissent aussi une sexualité de femme-maman (et d’ailleurs aussi de partenaire-papa) avec leurs vécus émotionnels différents, et leurs préoccupations pour la bonne santé de l’enfant.

La grossesse est une période durant laquelle l’activité et le comportement sexuel se modifient souvent. L’intérêt sexuel peut diminuer ou, au contraire, augmenter, en fonction de son stade. En tout cas, la peur de nuire à l’enfant ne doit plus être un prétexte pour restreindre les rapports, à condition de respecter quelques précautions. L’abstinence n’a pas de raison d’être durant une grossesse normale. Au contraire, poursuivre une activité sexuelle pendant la grossesse (que ce soit par pénétration, par caresses ou de toute autre façon) renforce les liens du couple, prépare un accueil équilibré de l’enfant et diminue le risque de problèmes sexuels dans la période suivant l’accouchement.

S’il est plutôt recommandé de poursuivre les relations sexuelles au cours d’une grossesse normale, il n’y a pas à se culpabiliser d’une baisse du désir ou du plaisir.

Quelques conseils pratiques
Comme déjà formulé auparavant, il n’y a aucune raison d’interrompre les relations sexuelles au cours d’une grossesse qui se déroule normalement.

Il faut consulter en cas de signes anormaux (écoulement vaginal, saignements, brûlures…) surtout en deuxième moitié de grossesse. Ceci, qu’on ait ou non des rapports sexuels !

Si pour une raison quelconque (complications de la grossesse, refus ou blocage de l’un des deux partenaires…), les rapports avec pénétration devaient être interrompus, il serait important de poursuivre une relation sexuelle sans pénétration : caresses, jeux sexuels, masturbations réciproques… Ceci ne nuit en rien au fœtus* et fait perdurer la complicité amoureuse, maintient une intimité et une relation équilibrée qui seront profitables à l’équilibre familial après l’arrivée du bébé et à la reprise des rapports après l’accouchement.

Avec la grossesse qui avance, certaines positions risquent de devenir inconfortables. Il faudra alors éviter toutes celles où la femme se sentirait «écrasée» par le poids de l’homme ou celles où la femme est à plat ventre.

Les seins peuvent devenir sensibles, voire douloureux, pendant la grossesse car sous tension. Il faudra, si c’est le cas, en tenir compte lors des caresses ou du choix des positions.

En cas de sécheresse vaginale, la pénétration risque de devenir moins agréable. L’utilisation d’un lubrifiant suffira à y remédier.

En cas d’antécédent de maladie sexuellement transmissible (ou de risque d’en avoir une), il faut utiliser des préservatifs.

Enfin, la période de la grossesse permet de discuter avec le papa de sa présence ou non à l’accouchement.
Les motivations peuvent être diverses et variées. La plupart des futurs papas viennent assister à l’accouchement comme mari et comme futur papa justement. Il leur est très important de venir soutenir leur femme et de venir pour accueillir bébé, le nouveau membre de la famille.

Souvent, il reste impuissant dans le coin de la salle en attendant que le bébé arrive. Toutefois, certains futurs papas décident de soutenir leur femme en leur serrant la main, en caressant le ventre ou parlant calmement à leur femme. Ces petits gestes peuvent aider la future maman à se rassurer et à se calmer.

Il existe des professionnels (kinésithérapeute, sage-femme, infirmière, psychologue) qui aident les futurs parents par une « préparation à la naissance ». On anticipe le moment de l’accouchement et chacun peut se préparer au rôle à jouer lorsque le grand jour sera là. Si cela peut vous rassurer, n’hésitez pas à demander le nom de professionnels à vos connaissances ou votre médecin traitant.

La future maman peut avoir des réticences sur la présence du futur papa lors de l’accouchement car elle désire :
– vivre seule ce moment important dans la vie d’une femme ;
– avoir la possibilité de crier sans aucun complexe ;
– ne pas laisser un mauvais souvenir au père.

Du côté du futur papa, les raisons qui le poussent à ne pas assister à l’accouchement sont souvent :
– l’angoisse ;
– la peur de ne pas supporter cette épreuve ;
– l’impuissance devant la douleur de sa femme ;
– la crainte que leurs relations sexuelles en pâtissent.

Le plus important est que le futur papa soit le plus à l’aise possible. S’il est angoissé ou stressé d’assister à l’accouchement, il rendra la tâche de la future maman plus difficile. Dans ce cas-là, il est préférable qu’il se tienne dans le couloir à portée de voix.