La contraception / Le préservatif / La pilule du lendemain…


Petit rappel :
Le préservatif protège d’une grossesse et des IST*. Quelques conseils sont à connaître pour mettre un préservatif et éviter des « accidents » lors de l’acte sexuel. Vous pouvez trouver des petits livres explicatifs dans les centres de planning familial ou sur des sites internet appropriés. Pour une protection maximale, il est conseillé d’utiliser une contraception* en plus du préservatif.
Pour obtenir une contraception autre que le préservatif, vous avez besoin d’une prescription médicale délivrée par votre médecin ou votre gynécologue* ou dans un centre de planning familial. L’argent ne doit pas être un frein : des réductions sont possibles via votre mutualité ou le CPAS de votre commune.

J’ai des rapports sexuels, j’aimerais me protéger d’une grossesse et/ou de maladies. Où puis-je m’informer ?
Vous pouvez vous adresser à votre médecin traitant, gynécologue ou à un planning familial pour avoir une information claire et précise, vous permettant de choisir la méthode qui vous convient le mieux.

Quelles sont les protections existantes ?
Il existe différentes protections que l’on appelle « contraception ». Chacune d’entre elles a des avantages et des inconvénients. La liste proposée ci-dessous n’est pas complète, mais voici les plus connues :

> le préservatif masculin :
Aussi appelé condom ou capote, c’ est une fine enveloppe généralement en latex qui se place sur le pénis en érection. Vous devez mettre un préservatif avant toute pénétration. Le préservatif agit comme une barrière : il empêche le sperme d’aller dans le vagin, il n’y a donc pas de risques de grossesse. Aussi grâce à lui, les muqueuses* ne sont pas en contact. Le préservatif est donc une excellente protection contre le sida* et les IST. Il est efficace à condition d’en respecter le mode d’emploi et d’en changer lors de chaque rapport sexuel.

Où puis-je trouver des préservatifs masculins ?
– au supermarché ;
– à la pharmacie ;
– via des distributeurs souvent situés dans les toilettes de certains bars/discothèques.

Vous pouvez recevoir gratuitement des préservatifs masculins :
– dans les centres de planning familial ;
– auprès de certaines mutualités ;
– au CLPS (Centre Local de Promotion de la Santé) ;
– en envoyant un mail à info@preventionsida.org avec votre adresse postale ;
– et même parfois dans certains services de Promotion de la Santé à l’Ecole (PSE) ou services d’Aide en Milieu Ouvert (AMO*), etc.

> la pilule contraceptive* :
ou « pilule », est un contraceptif hormonal féminin de prise orale. Elle se présente sous la forme de comprimés à prise quotidienne. Cette méthode est très efficace… à condition de ne pas oublier de la prendre ! Elle est délivrée sur prescription médicale. Son prix varie entre 7 et 35 € (les pilules génériques* sont les moins coûteuses). Le prix des contraceptifs constituant un frein à leur utilisation, tout particulièrement chez les jeunes, le gouvernement fédéral a décidé, en 2004, d’octroyer aux jeunes filles de moins de 21 ans une intervention financière de sorte que de nombreuses pilules soient gratuites. L’objectif est d’éviter les grossesses non désirées chez les jeunes.

> l’implant :
c’est un bâtonnet en plastique souple de petite taille qui est implanté dans le bras. Il libère des hormones qui empêchent l’ovulation*. Sans ovule*, pas de fécondation*. Il est actif trois ans et est efficace à presque 100%. Il est placé sous anesthésie* locale généralement par un gynécologue. Le placement et le retrait de l’implant durent quelques minutes et ne laissent qu’une cicatrice de deux mm. Vous pouvez également consulter votre médecin ou vous rendre dans un centre de planning familial.

> le stérilet :
c’est un objet en plastique souple en forme de T qui est placé dans l’utérus*. Il est efficace durant trois à cinq ans (selon le modèle). Il est délivré en pharmacie sur prescription médicale. Pour l’obtenir, adressez-vous auprès de votre médecin, gynécologue ou dans un centre de planning familial. Le placement du stérilet nécessite une intervention par votre gynécologue.

Il existe deux sortes de stérilet :
– le « stérilet en cuivre dit classique » :
c’est une barrière physique qui empêche l’ovule fécondé de se loger dans l’utérus. A son contact, les spermatozoïdes* sont fragilisés;
– le stérilet hormonal (Mirena) :
il diffuse des hormones dans l’utérus et diminue les règles; Longtemps réservé aux femmes ayant déjà eu des enfants, le stérilet est aujourd’hui développé pour toutes les femmes en âge de procréer qui n’ont pas de contre-indications.

Avantages: l’efficacité du stérilet hormonal est de plus de 99 % et un peu moins pour celui en cuivre (97 %). Une fois posé, le stérilet est efficace pendant 4 à 10 ans et permet donc de ne pas se soucier de sa contraception pendant ce temps. Il peut être enlevé par un médecin ou votre gynécologue à tout moment.

Inconvénients : le stérilet en cuivre a tendance à provoquer des règles plus longues et plus abondantes, alors que le stérilet hormonal entraîne parfois des pertes irrégulières et des effets secondaires : changements d’humeur, perte de cheveux… chez certaines femmes.

> le patch :
c’est un peu plus grand qu’un timbre, on le colle sur la peau et il diffuse des hormones dans le corps pour empêcher l’ovulation et éviter une grossesse non désirée. Chaque patch dure une semaine, il faut donc en mettre trois par mois. Il est efficace à condition qu’il reste bien collé à la peau. Il est délivré en pharmacie sur prescription médicale. Pour l’obtenir, adressez-vous à votre médecin, gynécologue ou dans un centre de planning familial.

> l’anneau vaginal :
c’est un anneau en plastique de cinq cm de diamètre. Il diffuse des hormones pour empêcher l’ovulation. La femme le place à l’intérieur du vagin comme un tampon. Tout comme la pilule, il diffuse des hormones pendant trois semaines. Après trois semaines, il faut retirer l’anneau pendant sept jours pendant lesquels les règles apparaissent. Ensuite au 8ème jour, il faut placer un nouvel anneau. Il est délivré en pharmacie sur prescription médicale. Pour l’obtenir, adressez-vous à votre médecin, gynécologue ou dans un centre de planning familial.

J’ai eu des rapports sexuels hier soir et j’ai peur d’être enceinte ! Où puis-je trouver des infos sur la pilule du lendemain ?
La pilule du lendemain est une contraception d’urgence à usage exceptionnel. Elle doit se prendre le plus rapidement possible après un rapport sexuel sans contraception ou suite à un échec de protection (par exemple : rupture d’un préservatif ou oubli de pilule contraceptive) pour réduire le risque d’une possible grossesse. Elle se présente sous la forme d’un seul comprimé. Par la suite et jusqu’à ce que vos règles réapparaissent, vous devrez utiliser un préservatif lors de vos rapports sexuels. Vous pouvez l’obtenir gratuitement lors d’une permanence médicale en centre de planning familial et en vente libre dans les pharmacies.
Il existe trois pilules du lendemain : Norlevo ou Postinor (à utiliser dans les 72h qui suivent le rapport sexuel à risque), EllaOne (dans les cinq jours).
Un certain nombre de pharmaciens sont réticents, parfois même hostiles à vous délivrer cette pilule du lendemain, souvent pour des justifications morales. Ne vous en souciez pas !

Quelques effets secondaires peuvent apparaître après la prise de cette contraception d’urgence, généralement dans les 48 heures : nausées, vomissements, maux de tête, petits saignements, perturbation du cycle menstruel…
Une idée fausse circule souvent à propos du risque de stérilité que pourrait entraîner la pilule du lendemain : NON, la pilule du lendemain ne rend pas stérile, même si elle est prise plusieurs fois au cours d’un même cycle. Cependant, elle ne peut pas remplacer une méthode de contraception régulière.